A
Venise il y avait plusieurs Confréries
pour aider les indigents comme les Scuole
Grandi, à caractère religieux, soit les
confréries les plus grandes aux quelles pouvaient
adhérer les nobles, pour en gagner du prestige ou
pour en avoir des avantages spirituels, mais non
pas les gens...
il y
avait aussi des confréries mineures fondées pour
aider les travailleurs étrangers, comme celle des
Albaniens par exemple, ou les appartenants à
certaines catégories d’artisans, comme celle des
cordonniers, les Calegheri dont la Scuola est dans
le Campo S.Tomà par exemple.
Chaque Scuola avait son propre statut, nommé
Mariegola (photo ci-dessus). Les Confréries les
plus grandes, nommées « scuola grande » étaient
six, à savoir : San Rocco,
San Giovanni Evangelista, San Marco, San Teodoro,
Santa Maria della Carità et celle de la
Misericordia.
En 1400 le Conseil des Dix, introduit une
séparation entre Scuola Grande et Scuola Minore
(mineure). Pendant ce siècle, il y avait près de
400 Confréries à Venise mais il était parfois
difficile de trouver un siège.
Les Confréries les plus importantes avaient la
possibilité d’avoir un siège et, surtout,
plusieurs donations qui leur permettaient de bâtir
ou acheter des maisons, en accroissant leur
patrimoine, et aussi de destiner de l’argent pour
aider les indigents, les hôpitaux, les prisons, la
ville-même pendant les périodes de difficultés et
pour permettre à certaines jeunes filles
d’apporter en dot des biens grâce, par exemple, au
loyer des maisons de la Confrérie
car elle aussi,
comme les autres confréries,
avait l’habitude d’acheter des bâtiments, de les
bâtir ou, encore, de les hériter grâce à la
magnanimité de certains nobles.
En 1806 les confréries furent supprimées, leurs
patrimoines dispersés, à l’exception de peu
d’entre elles qui, comme la Scuola di S.Rocco,
purent garder leurs trésors.
photo ci-dessus: Paese Sera, nov. 1966 |
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Le Campo dei Frari, la place
où a été bâtie une des plus belles églises de
Venise, est un petit coffret plein de trésors: le
siège d’une confrérie au numéro 2998, la Scuola
della Passione (1593), la plus importante
confrérie après les six Confréries nommées « Scuole
Grandi » (San Rocco, S.
Giovanni Evangelista, San Marco...).
Du
côté
droit du pont des Frari, en regardant l’église, il
y a les Archives Nationales dans le bâtiment qui,
autrefois, était le couvent des franciscains.
Il s’agit d’un endroit épatant et étonnant, que
j’ai eu la chance de visiter quand j’étais garçon,
où il y a des documents anciens concernant le
gouvernement de la République de Venise. Ils ont
été déplacés là juste après la chute de la
République en 1797.
Parmi ces documents il est possible de trouver les
archives du Grand Conseil (le parlement), du
Conseil des dix (le service secret doté de
pouvoirs judiciaires pour défendre la Sûreté de
l’Etat), du Sénat et ceux d’autres magistratures
et organes de la République Serenissima. Les
archives des Procurateurs de S.Marco et des
Confréries...
Autrefois, l’entrée était par la porte à côté de
celle de l’église mais, maintenant, il est
possible d’entrer seulement par la porte près du
canal qui, jadis, était l’accès à l’Oratoire de
S.Nicolò della lattuga (de la laitue), fondé en
1332 par le Procurateur de S.Marco Nicolò Lion
pour remercier (comme d’habitude)le Saint pour sa
guérison d’une maladie grâce à une certaine
laitue.
A côté du couvent, la « Ca’ Grande », c’est-à-dire
la grande maison, une des plus belles églises de
Venise. L’église gothique des Frari.
Les Frères mineurs de l’ordre de S. Francesco,
nommés Frari, arrivés à Venise en 1222, ils
avaient obtenu l’aide et la protection de
plusieurs personnes et surtout celle du doge
Jacopo Tiepolo qui leur avait donné un terrain.
En 1338 les frères mineurs avaient déjà bâtie, sur
ce sol, une petite église. Orientée en direction
opposée par rapport à l’église qu’on peut voir
aujourd’hui, les absides vers le canal et le petit
pont.
En 1340, ils décidèrent de bâtir une église plus
grande et les travaux commencèrent à partir des
absides. A cause de la lenteur des travaux, il
était possible, pendant l’an 1415, de voir encore
l’ancienne église du XIIIème siècle à côté de la
première partie de la nouvelle église...détruit
l’ancien bâtiment peu de temps après, la nouvelle
église fut terminée en 1443. La consécration du
maître-autel en 1469.
Du côté gauche, en regardant la façade de
l’église, le clocher, autrefois puissant et qui
est, maintenant, l’objet de plusieurs travaux de
restauration pour éviter son effondrement,
commencé en 1361 et terminé en 1396.
église
des frari |
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