Voici un petit guide pour découvrir Venise...  par l'appartement Il Grande Cocomero

 
En 1500 un marchand allemand demande au Doge l’autorisation à publier le plan de Venise dessiné et gravé par Jacopo de Barbari sur six tableaux en bois (poirier), 70cm x 100cm chaque.



Celui de Jacopo de Barbari est le premier plan dessiné en perspective car personne n’avait encore choisi cette technique-là.

A propos de cet homme, il était très difficile de savoir s’il était un vénitien (même pour la profondeur de ses connaissances sur la ville) ou un juif-allemand (à cause de son portrait gravé sur le plan) ou encore un « barbare », c’est à dire un « non chrétien » (depuis son nom Barbaro) ou, enfin, un homme aux origines nobles (famille Barbaro).

De quelque façon que ce soit, le plan de Venise de Jacopo de Barbari est un ouvrage incontournable pour connaître la venise du XVIème siècle. En effet par ce plan il est possible de voir tous les aspects architectoniques ainsi que ceux qui concernent la vie quotidienne : les palais, le pavage, les jardins, les terrasses (en vénitien altane), les bateaux, les navires, les personnes...

Parmi ces aspects, il y en a aussi au moins deux, bien différents, que j’ai envie de partager avec vous. Mais il faut faire un petit préambule.

Le gouvernement de la république de Venise avait, parmi ses buts, celui de garantir la sûreté de l’Etat et des citoyens surtout par le Consiglio dei X (organe politique/judiciaire très puissant et effrayant qui déroulait ses investigations dans le secret le plus absolu) et la Quarantia Criminal (suprême organe judiciaire pénal) qui recevaient beaucoup de plaintes publiques ou secrètes (par des messages anonymes mis à la boite nommée Bouche de la vérité).

Dans le but de garantir la justice, les prisons des Pozzi (au dessous ou dessus du niveau de la mer selon la marée), celles des Piombi (juste sous le toit couvert par des feuilles en plomb) ou encore le risque d’être enchaîné aux rames sur les navires (Galere),étaient des outils privilégiés par le gouvernement mais la peine de mort aussi était une mesure de dissuasion contre les crimes.

Dans le plan de Jacopo de Barbari on peut en effet trouver cette dernière mesure de dissuasion sur la place San Marco par exemple où, entre les deux colonnes sur le quai entre les Palais des Doges et la Libreria Marciana, il est possible de voir le plancher sur lequel était élevée la structure en bois pour pendre le condamné ou pour lui couper la tête.

Mais ce qui étonne le plus c’est une autre partie de ce plan où il est difficile (mais toujours possible) distinguer un petit gibet (et un condamné pendu) à l’embouchure du Canal de San Secondo, qui est situé entre la terre ferme et la ville de Venise et mène jusqu’au Canale de Cannaregio, dedans la ville même.

Ainsi que les cages qui descendaient d’un clocher ou ailleurs avec des condamnés, ainsi ce gibet-là était un avertissement, une mesure de dissuasion contre les crimes. Mettre un gibet là-bas voulait dire prévenir soit qui était en train d’entrer dans la ville, soit qui était en train de la quitter.

Depuis ce temps-là se sont écoulés environ 500 ans.

Le gouvernement de Venise se servit de la peine de mort rarement jusqu'à sa disparition.

Mais il y a encore ceux qui, au XXIème siècle, pensent que ce moyen cruel et inutile soit encore une mesure de dissuasion dans un Pays civilisé...
 
Au XVII siècle le tabac faisait son apparition à Venise. Il était possible de l’acheter chez les pharmaciens.

En 1656 le gouvernement introduisait la défense de vendre et acheter du tabac. Le pape Urbano VIII avait déjà excommunié les fumeurs qui fumaient dedans les églises.

Par contre, à partir du 1670 on pouvait acheter du tabac à nez sous le Porche des Prisons, à côté du Palais des Doges.

Il s’agissait d’une bonne affaire. Cela avait donc décidé le gouvernement à adjuger le tabac. Le premier adjudicataire avait été un Juif, Daniel Davide de Pise.

A partir de ce moment-là et jusqu’à la fin de la République vénitienne, priser du tabac c’était si important qu’il existait une précise étiquette, un savoir-vivre concernant la façon de tenir d’une main la tabatière, de la ouvrir... voici ce manuel de savoir-vivre à ce sujet publié sur le premier numéro de la Gazzetta Veneta en 1760 par Gasparo Gozzi, écrivain, poète satirique, journaliste, traducteur de Molière, né à Venise en 1713.

-Prenez la tabatière de main droite
-Passez-la dans la main gauche
-Tapez sur la tabatière
-Ouvrez la tabatière
-Proposez la tabatière à la Compagnie
-Reprenez la tabatière
-Rassemblez le tabac et tapez sur le cercle de la tabatière
-Prenez une prise de tabac avec la main droite
-Gardez le tabac parmi vos doigts avant de l’approcher au nez
-Approchez le tabac au nez
-Prisez-le par les deux narines en même temps
-Ne grimacez pas
-Fermez la tabatière. Eternuez, crachez, mouchez vous.

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Autrefois les ruelles de Venise étaient plongées dans l’obscurité. Il était seulement possible de tomber sur des faibles lumières en s’approchant des édicules sacrées...à Venise il y en a beaucoup...est-ce que leur grand nombre dépendait de la foi des vénitiens ou de l’utilité de leurs faibles lumières... ?

Quoi qu’il en soit, dans le but d’éviter un mauvais rencontre dans une sombre ruelle, à partir du 1450 le gouvernement avait légiféré à ce sujet. Si on avait envie de se promener après 3h du matin, il fallait avoir une lampe ou une lanterne.
Les nobles se promenaient précédés par un domestique avec une lanterne dans ses mains, d’habitude.

Ensuite, il était possible, en sortant d’un café ou d’un endroit pareil, de tomber sur des personnes, nommées « codeghe », qui restaient dehors, toujours avec une lanterne dans leurs mains et, s’il pleuvait, même un parapluie, dans l’attente de conduire quelqu’un chez soi.

Le mot « codega » étant tiré du mot grec « odegos », c’est-à-dire « guide ».

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